Finaliser son roman : faire soi-même ou déléguer ?

27 Août 2023 | Après le premier jet | 0 commentaires

C’est la grande question que l’on se pose quand on termine son manuscrit : faut-il confier son texte à un tiers avant de le publier ? Quand est-ce que ça vaut la peine de payer un professionnel ?

Quoi déléguer dans la finalisation de votre roman ?

Lorsque votre manuscrit est bien avancé, c’est-à-dire que le premier jet est terminé, que la relecture et la première réécriture sont faites, il y a trois étapes que vous pouvez faire vous-même ou déléguer :

  • La bêta-lecture, que les auteurs ont l’habitude de confier à des yeux extérieurs, qu’ils soient bénévoles ou professionnels, pour des raisons évidentes de recul nécessaire sur le texte. Mais certains auteurs se passent de bêta-lecteurs et relisent eux-mêmes leur roman.
  • La correction (avec un degré plus ou moins approfondi, pouvant aller jusqu’à la réécriture), qui peut être faite avec un logiciel, un correcteur amateur et bénévole, ou un correcteur professionnel. Là aussi il faut un certain recul sur le texte pour pouvoir être efficace, mais certains auteurs se contentent de passer Antidote.
  • La mise en page, qui peut tout à fait être réalisée soi-même avec un logiciel de traitement de texte, un logiciel professionnel comme InDesign, ou encore être déléguée à un maquettiste.

 

Lire aussi l’article 5 étapes pour aller du premier jet à l’édition.

 

Votre rôle d’auteur autoédité est de prendre des décisions pour chacune de ces étapes, et notamment celle de traiter vous-même ou de déléguer.

C’est une problématique que rencontrent également les freelances, et voici comment la décision de payer un prestataire est prise chez Plume en main.

 

Pourquoi déléguer une tâche que l’on serait tenté faire soi-même ?

  • parce que l’on n’a pas la compétence nécessaire pour la tâche, et ni le temps ni l’envie de se former. C’est typiquement le problème que l’on peut avoir pour la mise en page. C’est une étape qui est à la portée de tous, mais qui demande des connaissances à la fois dans les normes éditoriales et dans l’utilisation de son logiciel.
  • Parce que l’on manque de recul, et ça c’est LA raison pour laquelle il faut absolument faire appel à des yeux extérieurs pour la correction et, dans une moindre mesure peut-être, pour la bêta-lecture.
  • Parce que la tâche ne nous plaît pas, ou on n’a pas envie de la faire. On sera moins efficace, le résultat sera moins bon que si la tâche est réalisée par quelqu’un qui adore faire ça.
  • Parce que l’on n’a pas le temps ou que l’on aimerait mettre son temps ailleurs.

 

Pourquoi ne PAS déléguer ?

  • Parce qu’on a le temps ET les compétences (ou la possibilité de se former) ET l’envie de le faire.

 

Qu’ai-je choisi de déléguer et pourquoi ?

Cette année, j’ai délégué des tâches pour la première fois :

  • La refonte de mon site internet, par manque de compétences et de temps.
  • La correction de mes articles de blog, par manque de recul sur mes écrits.

Ça m’a fait un peu peur de lâcher prise et de partager l’accès à des choses importantes pour moi. J’ai eu peur de dépenser mon argent, peur que le résultat n’en vaille pas la peine, peur de laisser quelqu’un toucher à des choses que je faisais jusque là moi-même.

Je suis du genre à tout faire toute seule. Pour tout maîtriser (hum, contrôler), pour me prouver que j’en suis capable, parce que je suis curieuse et que j’aime apprendre à faire moi-même. Parce que Plume en main est mon bébé, que je donne tout pour mon entreprise, et que j’ai peur de faire confiance à quelqu’un d’autre que moi.

Pour Plume en main, ça va faire trois ans que je fais tout toute seule : mon métier, bien sûr, mais tous les métiers annexes. Le site internet, le service client, la création de contenus, la gestion comptable, continuer de me former dans mon cœur de métier ET en gestion d’entreprise, bref… Tout est fait, et à peu près bien fait. Mais il y a des choses qui m’ont demandé une énergie de dingue, pour un résultat passable. Pour certaines choses, c’est du bricolage, et ça va parce que j’ai une toute petite entreprise.

 

La prise de conscience et le passage à l’action

Il était bien, ce site. Il était propre, pour du fait maison à la sueur de mon front. Mais j’ai tellement galéré que je ne pouvais plus le voir en peinture, surtout que moi, je ne voyais que les défauts des choses que je n’ai pas pu/su faire.

Je voulais aller plus loin. Je voulais une structure et des graphismes un peu plus sympas, plus modernes. Je voulais ajouter un blog. Je voulais que mon site arrête de simplement exister, et qu’en 2023, il prenne une vraie place dans ma communication et qu’il devienne un outil professionnel. Donc fini le bricolage.

Mais je me suis sentie découragée parce que j’en avais déjà beaucoup fait, et que le reste me semblait dorénavant insurmontable. Il aurait fallu que je passe beaucoup de temps à tester, me tromper et recommencer, et je n’avais plus le temps pour ça.

J’ai dû voir la vérité en face : il était temps de confier mon précieux à quelqu’un de plus compétent que moi !

Et quand on a commencé à travailler ensemble avec la webdesigner, je me suis rendu compte d’une chose : il n’est pas question de perdre le contrôle. On a beaucoup communiqué, je savais ce qu’il se passait, j’avais mon mot à dire. Mais je n’avais plus la charge de la réalisation technique. Et c’était un vrai soulagement !

J’ai ensuite choisi de confier la correction de mes articles de blog à une collègue correctrice. On pourrait croire que j’ai les compétences nécessaires pour le faire moi-même, mais on en revient au problème de recul sur ses propres écrits : le cerveau anticipe et corrige les fautes avant que les yeux se soient posés dessus.

J’écris (en faisant assez peu de fautes, me semble-t-il), je me relis (j’en corrige quelques-unes), je passe le logiciel Antidote (il en corrige quelques-unes), et quand ça part en correction je me demande toujours si ça vaut la peine. Quand ça revient de correction, ma collègue en a encore trouvé quelques-unes. Et on parle d’un article de 2 000 mots. Imaginez un roman de 80 000 mots…

Et c’est une expérience doublement enrichissante, car en plus elle me permet de me mettre à la place de l’auteur, et donc de mieux comprendre ce qu’il peut ressentir lorsqu’il se fait corriger : ce n’est pas facile de voir quelqu’un toucher les mots que l’on a écrits. Mais c’est une remise en question enrichissante.

 

Bilan : bonne ou mauvaise expérience de payer un professionnel ?

Le premier bilan que je retire de ces expériences, c’est qu’un professionnel obtiendra un meilleur résultat, et en moins de temps.

Le second, c’est que l’argent investi en valait la peine : le temps que j’ai gagné en confiant la réalisation du site à un prestataire a été mis à profit dans des activités qui m’ont rapporté de l’argent. L’amélioration des performances du site m’a permis d’obtenir de nouveaux clients. Le budget que je consacre à la correction est minime par rapport à l’image de marque que je souhaite avoir.

Donc oui, forcément ça coûte de l’argent, mais pour moi il est essentiel de se poser ces questions :

  • Quel est votre objectif ? Vous souhaitez un résultat professionnel ou ce n’est pas nécessaire ? (Pas de jugement de valeur dans cette question, on peut tout à fait se contenter d’un résultat propre, mais perfectible, si par exemple votre objectif est de distribuer votre livre à votre entourage.)
  • Où votre temps est-il le plus rentable ? Sur votre cœur de métier ou sur des tâches annexes ?
  • Quel est votre niveau de charge mentale ? Votre niveau d’énergie ? Êtes-vous prêt à vous former et passer beaucoup de temps sur une tâche que vous n’avez pas l’habitude de faire ?

Ensuite bien sûr se pose la question du budget et du choix du prestataire. J’en parlerai dans un prochain article.

Il n’y a pas de réponse type : personne ne peut dire « il faut déléguer » ni « il ne faut pas déléguer ». C’est votre choix, en fonction des réponses à ces questions qui, je l’espère, auront pu guider votre réflexion.

 

Pour aller plus loin

Si vous êtes prêt à déléguer, voici ce que Plume en main peut faire pour vous :

Une bêta-lecture : une relecture analytique et critique de votre manuscrit.

Un travail éditorial en profondeur sur le texte.

La correction orthographique et typographique.

La mise en page du broché.

Avant toute chose, nous aurons un échange sur vos besoins et vos envies. Vous pourrez me poser toutes les questions que vous souhaitez.

Déléguer, c’est avant tout créer un partenariat. Alors prenez contact avec moi dès maintenant pour poser les bases d’une future collaboration 😉

Hello !

Je suis Emmanuelle

…et j’ai plus d’une corde à mon arc pour vous accompagner dans votre aventure éditoriale : correctrice, bêta-lectrice et maquettiste, je travaille autant au service d’auteurs que de maisons d’édition.

Suivez-moi

freebie plume en main

Gratuit

La fiche de bêta-lecture

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Vous aimerez aussi

Devenir correcteur

Devenir correcteur

Mon métier de correctrice et de bêta-lectrice en quelques mots. Il y a plusieurs façons d’exercer le métier de correcteur, plusieurs...

lire plus

Pin It on Pinterest

Share This

Rapport de faute d’orthographe

Le texte suivant sera envoyé à nos rédacteurs :