Ils sont tout petits, ils sont tout mimi, on sait jamais lequel choisir… non, je ne parle pas de chatons ou de chiots, mais bien des traits et des tirets 😅. Le trait d’union Également appelé « tiret du six », le trait d’union est utilisé pour : former les mots...
5 étapes pour aller du premier jet à l’édition
Un premier jet, c’est quoi ?
C’est comme ça que l’on appelle la première version complète du manuscrit, une fois qu’il est écrit de bout en bout. Les grandes lignes sont posées, « l’histoire » est achevée, mais il faut prendre conscience que ce n’est qu’une version de travail. Chaque composante devra être retravaillée, polie : les personnages, les dialogues, les descriptions, l’univers, l’intrigue, le rythme, la cohérence…
Nombre d’auteurs pensent avoir terminé l’écriture une fois le premier jet achevé. Or, il faut considérer son premier jet comme le brouillon de son roman, c’est une version qui est loin d’être aboutie. Elle n’est pas publiable en l’état.
Soumettre un premier jet à une maison d’édition, c’est la certitude de n’avoir que des refus. Quant à la publication en autoédition, c’est possible bien sûr, mais d’une part cela contribue à l’image de mauvaise qualité que traîne encore l’autoédition, et d’autre part c’est un manque de respect pour les lecteurs qui payeront pour lire votre roman.
En moyenne, il faut compter trois ou quatre réécritures. Parfois plus. Mais c’est la preuve du respect que vous portez à votre œuvre et à vos lecteurs. Et à vous-même, au passage.
Maintenant que l’on sait ce qu’est un premier jet, quelles sont les cinq grandes étapes qui vous attendent avant la publication de votre roman ?
Célébrer l’achèvement du premier jet et… attendre
La première chose à faire, c’est de se féliciter. Terminer un premier jet, c’est une grosse étape de franchie, et tous les auteurs n’y arrivent pas. D’autant plus que le parcours n’est pas terminé, qu’il reste de nombreuses difficultés avant de pouvoir publier ou faire publier votre roman, donc les réussites doivent être célébrées : ça fait du bien !
Ensuite, attendre quelques semaines permet de prendre du recul, d’oublier son texte et de revenir dessus avec un esprit un peu plus critique. Pour se changer les idées (et résister à la tentation de rouvrir son manuscrit), il y a plusieurs possibilités :
- une mise au vert complète. Du repos, du sport, de la lecture… ;
- un nouveau projet d’écriture ;
- des lectures d’ouvrages traitant de techniques de narration, techniques scénaristiques… ;
- une formation en ligne, pour améliorer ses écrits, s’autoéditer ou vendre son roman par exemple ;
- des recherches de maisons d’édition dont la ligne éditoriale correspond à votre écrit ;
- bêta-lire un autre auteur (activité très formatrice pour sa propre écriture !).
Relire son manuscrit, sur le fond, puis sur la forme
Si vous avez pris une bonne pause, la lecture devrait être une redécouverte. Soulignez ce qui ne vous plaît pas, les choses à retravailler, à développer, les longueurs à couper. À ce stade, il faut se pencher sur le « gros œuvre » : la cohérence, le rythme, les personnages et leur arc narratif, la tension. On peut aussi peaufiner les dialogues : sont-ils naturels, utiles ? Les descriptions sont-elles claires, bien dosées ? Bossez sur les techniques narratives, comme le show don’t tell ou le foreshadowing, l’ironie dramatique…
Travaillez seul tant que vous voyez des améliorations possibles. Quand vous sentez que vous n’avancez plus, il est temps de passer à l’étape suivante, envoyer son manuscrit aux bêta-lecteurs.
Mais avant de le leur envoyer, il faut en corriger l’orthographe, que vos lecteurs soient professionnels ou bénévoles. Il ne s’agit pas à ce stade d’éliminer toutes les fautes et d’aller dans le détail, mais de donner à lire un texte propre. C’est toujours appréciable pour les lecteurs, et surtout, ils peuvent se concentrer sur le fond. Pour moi, c’est une marque de respect envers ceux qui vont travailler avec vous. Si ce n’est pas votre fort, investissez dans Antidote, un must-have quand on est auteur. Ne payez pas une correction professionnelle à ce stade, vous allez réécrire des portions entières de votre roman, ce serait jeter l’argent par les fenêtres.
Confronter son manuscrit aux regards extérieurs
Est-ce que nos objectifs sont atteints ? Est-ce que les émotions sont transmises ? Est-ce que l’intrigue est comprise ? Nos personnages appréciés ?
C’est l’étape de la bêta-lecture.
On peut choisir de confier son manuscrit à un bêta-lecteur ou un relecteur professionnel. C’est une personne qui a de l’expérience dans l’édition et qui pourra vous donner un avis construit sur tous les points clés qui permettent d’avoir un roman abouti.
On peut aussi constituer une équipe de bêta-lecteurs bénévoles, cela prend du temps et la qualité des retours n’est pas garantie, mais en multipliant et en croisant les avis, on peut avoir un bon support de travail. Il y a de nombreux groupes, notamment sur Facebook, qui proposent des bêta-lectures bénévoles. Sélectionnez les profils qui vous intéressent, voyez si le feeling passe, envoyez déjà deux ou trois chapitres : vous verrez si vous souhaitez tous les deux continuer avec l’intégralité du manuscrit. Est-ce que l’histoire lui plaît assez pour qu’il continue, est-ce que ses retours vous conviennent ?
Faites confiance à votre feeling. Un auteur est vulnérable en période d’écriture, et c’est normal. Les retours doivent être bienveillants et constructifs. Si vous ne le sentez pas, mettez un terme à la collaboration.
Si vous avez trouvé de chouettes bêta-lecteurs, dont les retours ont été utiles, bienveillants et constructifs, avec lesquels vous avez eu de bonnes relations : remerciez-les de leur travail (parce que c’est un vrai travail), gardez précieusement leurs coordonnées pour une prochaine fois, et envoyez-leur votre roman une fois qu’il est publié. En version papier, avec une petite dédicace, c’est plus sympa. N’oubliez pas tout le travail qu’ils ont fourni gratuitement pour vous. Ayant été bêta-lectrice bénévole, c’est un geste de reconnaissance qui touche en plein cœur et qui donne envie de recommencer.
Retravailler (encore) en fonction des retours de bêta-lecture
Rassemblez les retours de bêta-lecture et analysez-les. Quelles sont les remarques qui reviennent souvent ? Qu’est-ce qui semble pertinent ? Faites les corrections et les réécritures qui vous semblent nécessaires. À ce stade, vous commencez à saturer de votre texte ? C’est normal. Ne lâchez rien, vous avez fait le plus dur !
Travaillez maintenant votre style : éliminez les répétitions qui ne sont pas voulues, remplacez si besoin verbes faibles et adverbes de manière par des mots plus justes. Repassez un coup d’Antidote.
Mettez votre texte en page avec quelques paramètres standards : police classique (Times New Roman, Garamond, Baskerville, Palatino…), texte justifié, interligne 1.5, un retrait première ligne entre 0.5 et 0.8, pas de sauts de ligne entre les paragraphes et des tirets cadratin pour les dialogues (et non des listes à puce).
Confier son manuscrit pour les finitions professionnelles
Là, vous devriez avoir un manuscrit prêt à passer à la moulinette des professionnels : agent littéraire, maison d’édition, ou, pour l’autoédition, correcteur, graphiste et maquettiste.
À ce stade, vous avez abattu un sacré boulot : faut fêter ça ! Récompensez-vous de la manière qui vous plaît, mais surtout, soyez fier de vous.
Maintenant, les professionnels vont encore trouver à redire, et ça peut être décourageant. Pourtant, ça ne veut pas dire que vous avez fait du mauvais travail. Mais à force d’être plongé dans votre texte, vous manquez de fraîcheur, votre cerveau vous trompe, vous connaissez les mots par cœur.
Un professionnel ne vous juge pas, il est là pour apporter son expertise au texte. Reposez-vous sur lui, faites-lui confiance. Restez simplement le garde-fou de votre écrit : c’est vous qui savez où vous voulez amener votre texte, c’est vous qui le défendrez auprès des lecteurs.
Hello !
Je suis Emmanuelle
…et j’ai plus d’une corde à mon arc pour vous accompagner dans votre aventure éditoriale : correctrice, bêta-lectrice et maquettiste, je travaille autant au service d’auteurs que de maisons d’édition.
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